SOMMAIRE

Brésil,
Amérique, sud,archives, 2003, president, Ignacio,Lula, Da, Silva, métallo, syndicaliste, 5e forum, social, mondial, porto, alegre, incendie, discotheque, republica de cromagnon, buenos aires, etat, urgence, secheresse, pauvreté, groupe, amis, hugo, chavez, forum, social, porto, allegre, faim, zero, sans, terres, torture, acat, deforestation,a mazonie, mutinerie, prison, international, socialiste, parti, travailliste, corruption, financement, occute, parti, des, travailleurs, referendum, interdiction, commerce, port, armes a feu



de Guide Lonely Planet


Carte routière Brazil (en anglais)

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013


LES ARCHIVES 2003 DU BRESIL

Jeudi 2 janvier 2003 : Des dizaines de milliers de personnes ont assisté mercredi à l'investiture officielle de Luiz Inacio Lula Da Silva, ex-métallo et syndicaliste, qui devient le premier président de gauche. Il a reçu officiellement l'écharpe des mains de son prédécesseur, Fernando Cardoso, qui a été le premier président à être élu démocratiquement au Brésil en 1995. Les présidents de Cuba, Fidel Castro, et du Vénézuela, Hugo Chavez étaient présents lors de la cérémonie ainsi que le prince des Asturies, Felipe Bourbon.
 

Samedi 4 janvier 2003 : Le président Lula Da Silva, qui est devenu mercredi le 39ème président du Brésil, a donné la priorité de son gouvernement "éradiquer la pauvreté qui touche 42 millions de personnes sur les 176 millions que comptent le pays. Le gouvernement a pris sa première mesure en reportant à l'année prochaine l'achat de 12 chasseurs bombardiers.

Vendredi 17 janvier 2003 : Les pluies torrentielles qui s'abattent depuis mercredi sur l'état de Minas Gerais ont provoqué de forts glissements de terrains dans la capitale, Belo Horizonte, faisant au moins 14 morts.

Lundi 20 janvier 2003 : Le président vénézuelien, Hugo Chavez, est en visite officielle au Brésil où il a rencontré le président nouvellement élu, Luis Lula Da Silva, qui a crée le "Groupe des amis" qui regroupe les Etats-Unis, le Chili, le Mexique, l'Espagne et le Portugal, mandatés pour tenter de trouver une solution à la crise au Vénézuela. Hugo Chavez a demandé à L. Da Silva d'élargir le Groupe en y faisant entrer la France, la Russie, la Chine, Cuba et la République Dominicaine. Sa demande a été refusée par le président brésilien.

Vendredi 24 janvier 2003 : Le 3ème Forum Social s'est ouvert jeudi à Porto Alegre avec un nombre record de participants : 100 000 personnes sont attendues, soit 2 fois plus que l'an dernier. Les inscriptions des 30 000 représentants de 5500 ONG en provenance de 126 pays constituent la recette principale du forum évaluée à 1 milliard d'euros. La délégation américaine, qui avait boudé le forum de l'an dernier, arrive cette année en 2ème position après le Brésil avec un nombre record de participants. La paix en Irak sera le mot d'ordre de ce forum.

Mardi 28 janvier 2003 : Dans un message devant le Forum Social de Porto Alègre, le secrétaire général de l'ONU, Koffi Annan a déclaré que, traitant de la crise irakienne, "le Conseil de Sécurité de l'ONU était confronté à l'un de ses plus grands défis historiques"

Mercredi 29 janvier 2003 : Le Forum Social de Porto Alègre (ainsi que celui de Davos en Suisse avec un bilan plus mitigé) s'est terminé mardi par une grande marche rassemblant plus de 30 000 personnes qui protestaient contre une éventuelle guerre en Irak et contre la création de la zone de libre-échange des Amériques et l'hégémonie américaine.

Samedi 1er février 2003 : Le président Ignacio Lula Da Silva a lancé vendredi son programme de lutte contre la pauvreté intitulé "Faim Zéro" (qui touche 46 millions de personnes sur 176 millions d'habitants) comprenant une soixantaine de mesures visant à éradiquer la malnutrition. Une bourse de 50 Real (environ 10 $) va être versée aux familles les plus démunies pour leur permettre d'acheter de la nourriture. Le président Lula a déclaré que son gouvernement ne voulait pas mettre sur pied un "programme assistantialiste" mais veut mobiliser la société civile, les entreprises, les citoyens pour lutter contre les carences du gouvernement qui souffre d'un manque d'organisation.

Mardi 25 février 2003 : Alors que le Carnaval doit se dérouler du 1er au 4 mars les trafiquants de drogue ont lancé de multiples attaques dans la capitale, Rio, incendiant les bus ou voitures pour les voler, lançant des bombes artisanales, obligeant les commerçants à fermer boutiques. Les forces de sécurité ont été placées en état d'alerte et déployées autour des prisons dans la crainte que ces gangs tentent de libérer des caïds des cartels de la drogue emprisonnés. Lors de la distribution de tracts, pour expliquer leurs actions, ils se sont dits "mécontents du pouvoir judiciaire et du traitement des détenus".

Jeudi 24 Avril 2003 : Le président Ignacio Lula Da Silva, en visite dans l'état d'Espirito Santo, dans le sud-est du pays, a provoqué une grave crise au sein des institutions judiciaires lorsqu'il a annoncé une réforme prochaine de la justice qui doit passer "par un contrôle externe du pouvoir judiciaire, dénonçant une justice "intouchable", qui, selon lui, doit être entièrement rénovée pour permettre la lutte contre le crime organisé qui possède "des ramifications dans le monde politique, dans la police, au sein du pouvoir judiciaire et dans les entreprises". De nombreux magistrats ont répondu au chef de l'état dont le président du Tribunal Suprême Fédéral, Marc Aurelio Mello, qui estime que "les paroles du chef du pouvoir exécutif atteignent le judiciaire dans son ensemble et desservent la société brésilienne". Pour le président du Tribunal supérieur de justice, Nilson Naves, "les déclarations du président Lula heurtent de front la Constitution brésilienne qui prévoit l'indépendance des pouvoirs. J'ai toujours défendu la nécessité d'un contrôle du pouvoir judiciaire, à condition qu'il soit exercé par des représentants de ce propre pouvoir".

Vendredi 9 mai 2003 : Pour la première fois de son histoire, le président Lula Da Silva a nommé juge à la Cour suprême, un Noir, Joaquim Benedito Barbosa Gomes, 49 ans, procureur dans l'Etat de Rio de Janeiro et militant des droits de l'homme. La Cour suprême a contesté que M. Barbosa Gomes soit le premier Noir à entrer en son sein. Selon elle, deux juges métis nommés en 1907 et en 1919 «appartenaient à la race noire» mais les préjugés de l'époque les avaient empêché de le divulguer. Sur les 175 millions de Brésiliens, près de 50 % se disent Noirs ou Métis.

Mardi 20 mai 2003 : La police fédérale a annoncé lundi l'arrestation du président du syndicat des chauffeurs et receveurs d'autobus de Sao Paulo, Edivaldo Santiago, et de 8 autres responsables. Ils sont accusés d'association de malfaiteurs et de corruption. Un mandat d'arrêt a été lancé contre d'autres syndicalistes.

Mardi 24 juin 2003 : La police est intervenue violemment lundi pour briser une mutinerie qui avait commencé dimanche dans la prison Puraquequara, à Manaus, la capitale de l'état d'Amazonas. 13 prisonniers ont été tués. 80 détenus réclamaient le changement de la direction de la prison et l'installation d'une cabine téléphonique publique. Selon des chiffres donnés par l'Eglise catholique, une mutinerie éclate toutes les 36 heures dans les prisons du pays. Selon des chiffres officiels, les prisons brésiliennes abritent quelque 211 953 détenus, alors que la capacité totale est de 155 879 places. Depuis 1997, 40 nouvelles prisons ont été construites au Brésil, dont 24 dans le seul état de Sao Paulo alors qu'il en faudrait au moins 130 pour arriver à un "équilibre."

Mercredi 9 juillet 2003 : Pour la première fois en 6 mois, le gouvernement du président Lula Da Silva (premier président socialiste élu le 27 octobre 2002) est confronté depuis mardi à une grève de 72 heures de plus de 400 000 fonctionnaires (la moitié des effectifs) qui réclament la suspension du projet de réforme des retraites en cours qui prévoit de lever un impôt de 11 % sur les retraites dépassant 370 dollars par mois, d'augmenter de 7 ans l'âge minimum de la retraite pour les fonctionnaires et de plafonner à 828 dollars mensuels les retraites des secteurs public et privé. Le président Lula estime que cette réforme "est nécessaire pour réduire le déficit public et relancer la croissance."

Samedi 26 juillet 2003 : Plusieurs mouvements de protestation contre le président Lula da Silva, premier président socialiste, élu le 27 octobre 2002, ont éclaté ces derniers jours. Beaucoup lui reprochent déjà de ne pas tenir ses promesses électorales et notamment la création de 10 millions d'emplois et la lutte contre la pauvreté. Le chômage a atteint un nouveau record officiel avec 13 % de la population active. Officieusement, il serait beaucoup plus élevé. Des émeutes ont éclaté au Congrès National où la loi sur la réforme des retraites était débattue. Le 8 juillet, le président Lula a dû faire face à une grève de 72 heures de plus de 400 000 fonctionnaires (la moitié des effectifs) qui réclament la suspension du projet de réforme des retraites en cours qui prévoit de lever un impôt de 11 % sur les retraites dépassant 370 dollars par mois, d'augmenter de 7 ans l'âge minimum de la retraite pour les fonctionnaires et de plafonner à 828 dollars mensuels les retraites des secteurs public et privé. Le président Lula estime que cette réforme "est nécessaire pour réduire le déficit public et relancer la croissance." Les Sans Terres ont déclaré la guerre aux grands propriétaires. Un photographe a été abattu à bout portant. Selon certains observateurs, "ces mouvements sociaux sont inflitrés par des éléments qui veulent déstabiliser le gouvernement".

Jeudi 7 août 2003 : 60 000 fonctionnaires ont manifesté violemment mercredi contre le projet de réforme des retraites adopté par le Parlement. Ils ont accusé le président Ignacio Lula da Silva (premier président socialiste à être élu) de "les avoir trahis", le parlement ayant décidé de voter la loi un jour à l'avance pour ne pas devoir affronter les manifestants, qui, armés d'objets divers (bâton, plaque d'égoût, pierres) ont tenté de pénétrer dans le Parlement. Un vigile a été blessé.
 
Mercredi 20 août 2003 : Après la mort de Sergio Vieira de Mello, le président Lula da Silva a décrété un deuil national de 3 jours " pour cette victime de la folie du terrorisme". Le ministre des Affaires étrangères, Celso Amorim, a parlé pour sa part d'une "perte irréparable".

Lundi 25 août 2003 : Le président Lula da Silva, en présence du secrétaire général de l'ONU, a rendu hommage samedi à la mairie de Rio de Janeiro à Sergio Vieira de Mello, représentant spécial des Nations-Unis en Irak tué, avec 23 autres personnes, lors de l'attentat perpétré mardi contre le siège de l'ONU à Bagdad, déclarant : "Le Brésil perd un homme symbole qui a mis toute son intelligence au service de la recherche d'un monde meilleur et de la paix". La presse brésilienne de faire remarquer que M. de Mello "était plus connu à l'étranger que chez lui" et qu'il "avait toutes les chances de devenir le prochain secrétaire général de l'ONU" tout en le qualifiant de "pompier qui éteignait les incendies partout dans le monde". ** Une fusée de lancement de satellites a explosé vendredi peu avant son lancement au centre spatial d'Alcantara faisant 21 morts et une vingtaine de blessés graves parmi les civils. La fusée de 20 mètres, d'une valeur de 6 millions de dollars, devait placer en orbite après le 25 août, plusieurs satellites. C'était la 3ème tentative du Brésil pour lancer sa propre fusée dans l'espace. En 1997 et 1999, déjà, les fusées lancées avaient explosé peu après le décollage.

Samedi 30 août 2003 : Un sénateur a proposé que le Haut Commissaire aux Droits de l'Homme, et représentant spécial de l'ONU en Irak, Sergio Vieira de Mello, mort lors de l'attentat perpétré le 19 août contre le siège de l'ONU à Bagdad, soit proposé pour le Prix Nobel de la Paix 2003 à titre posthume.

Lundi 8 septembre 2003 : Le pays a célébré dimanche la fête de son indépendance. A cette occasion, le mouvement des Sans Terre et des organisations syndicales sont arrivés, après une marche de 7 jours dans l'Etat de San Paulo, pour une messe pour les exclus. Au Brésil, 2,8 % des propriétaires terriens possèdent plus de 56 % des terres agricoles. Plus de détails : Le Mouvement des Sans-Terres (MST) ; Les Sans-Terre, géographie d'un mouvement socio-territorial (format PDF) ; La réforme agraire au Brésil ; Projet Terra, pour soutenir les Sans Terres. Bien que figurant parmi les 10 premières puissances industrielles du monde, le Brésil est un pays où 44 millions de personnes (sur 176 millions) souffrent de pauvreté et vivent avec moins de 1 dollar par jour, 20 % sont en chômage. Les chômeurs ne bénéficient d'aucune aide de l'Etat. Cette pauvreté accèlère le développement des "favelas" (bidonvilles). A Rio de Janeiro, on en comptabilise 650 abritant environ 1 tiers de la population. Selon l'UNICEF, seuls 5 à 6 % de Brésiliens ont un niveau de vie comparables à celui d'un Européen. 1 tiers des Brésiliens n'a pas de compte en banque.

Vendredi 12 septembre 2003 : Le secrétaire à la sécurité publique de l'Etat de Rio de Janeiro, Anthony Matheus Garotinho, a avoué, vendredi dernier devant la presse, que la police brésilienne se livrait à la torture des détenus. Cet aveu intervient après la mort en prison d'un commerçant chinois battu à mort par la police. M. Garotinho a indiqué qu'il souhaitait un autre type de police et que la torture était inadmissible. Plus de détails : La torture au Brésil par l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) ; Rapport 2002 d'Amnesty International.

Mercredi 17 septembre 2003 : Le président socialiste Lula Da Silva a critiqué mardi les banques "qui s'intéressent uniquement aux riches et ignorent complètement les classes défavorisées" et promis de "mettre fin à la scandaleuse concentration de la richesse". Les banques sont très riches. Selon des chiffres du ministère des Finances la rentabilité des 100 premières banques est 17 fois supérieure à celle des 500 plus importantes entreprises du pays. Elles ne s'occupent que du financement de la dette publique. 30 à 50 % de la population brésilienne ne possèdent pas de compte bancaire. Le président Da Silva a donc décidé de contraindre les banques à offrir des prêts aux personnes défavorisées et permettre à celles désirant monter leur propre entreprise d'obtenir des "micros crédits". Le Brésil est un des premiers pays mondiaux en matière de créations d'entreprise.

Mercredi 8 octobre 2003 : José Carlos Martinez, président du Parti travailliste brésilien (PTB, Partido Trabalhista Brasileiro), est mort dimanche dans un accident d'avion dans la zone montagneuse de Curitiba, capitale de l'état du Parana, dans le sud du pays. Le pilote et 2 autres passagers ont également trouvé la mort dans cet accident dont les causes n'ont pas être encore déterminées, selon la police. Le PTB fait partie du gouvernement de coalition du président Ignacio Lula da Silva et fournit 10 % des 513 sièges que compte le parlement.

Samedi 11 octobre 2003 : Après la visite dans le pays, du 16 septembre au 8 octobre, pour vérifier les rapports faisant état d'exécutions extrajudiciaires et de crimes qui ensanglantent le pays, la Rapporteuse spéciale de l´ONU, Asma Jahangir, va proposer une inspection du système judiciaire brésilien par l'ONU. Mauricio Correia, président du Tribunal suprême fédéral a déclaré, après cette annonce que la visite de Mme était "inopportune" et qu'elle "n'a pas la moindre connaissance du fonctionnement de la justice brésilienne". La visite de Mme Jahangir intervient après la réforme de la justice proposée en avril par le président Lula da Silva qui a qualifé la justice de "gangrénée par la corruption". Selon ce rapport, seuls 10 % des crimes commis sont élucidés. 23 000 personnes ont été assassinées pendant le premier semestre 1999. La police est incriminée dans ces assassinats. Des "escadrons de la mort" constitués principalement de policiers, sillonnent le pays. Mal payés, mal formés, révoltés par l'insécurité et l'injustice, ils se substituent à la justice. Rappelons qu'un témoin qui s´était entretenu avec la rapporteuse de l´ONU sur les exécutions extrajudiciaires, lors de sa mission, a été assassiné jeudi. Le 27 septembre dernier, un premier témoin avait déjà été éliminé.

Samedi 25 octobre 2003 : Le président Ignacio Lula da Silva a fait don à l'ONU de la dotation de 50 000 euros du prix Prince des Asturies pour la coopération internationale qu'il a reçu vendredi à Oviedo en Espagne. Dans son discours, le président da Silva, qui s'est engagé à lutter contre la pauvreté dans son pays, a critiqué les promesses d'aide financière des chefs d'état et de gouvernement "qui vont à des rencontres internationales pour offrir des engagements avec des objectifs du siècle et qui ne se souviennent de rien au jour suivant" concluant "la question de la pauvreté et de la faim peut seulement se résoudre au travers de l'effort de ceux qui mangent".

Mardi 28 octobre 2003 : Ouverture du 22ème Congrès de l'Internationale Socialiste qui se tiendra pendant trois jours à Sao Paulo et qui réunira environ 600 délégués de 150 partis socialistes du monde entier. Lors de son discours d'ouverture le président, socialiste et populiste, Ignacio Lula Da Silva a déclaré : "La seule guerre que nous devrions mener est celle contre la faim et les inégalités" et a plaidé pour une réforme des institutions des Nations-Unies.

Lundi 3 novembre 2003 : La Conférence nationale des Evêques a estimé samedi que le président Lula da Silva "mène la même politique macro-économique que son prédécesseur". Dans un document (non officiel) publié vendredi les évêques critiquent la politique menée par le président Lula qui veut rassurer les capitales étrangères et les organisations multinationales sans tenir compte des besoins de la population dans un pays où 16 millions de personnes (sur 44 millions d'habitants) sont affectées par la faim et où le chômage atteint des chiffres record. A Sao Paulo, par exemple, une personne sur 5 est sans emploi. Plus de détails : La faim qui tenaille ; Note de synthèse sur la politique sociale du Brésil ; Violations des droits humains au Brésil ; Concentration des terres au Brésil, une politique de la pauvreté ; Brésil : Terres sans paysans.

Mercredi 5 novembre 2003 : Dans un document publié mardi et intitulé "Para, état de conflit", Greenpeace a dénoncé les destructions écologiques et les violences dans l'Etat amazonien du Para, dans le nord du Brésil. Selon l'organisation, 30 personnes ont été tuées cette année dans des conflits liés à la possession de la terre. Le coordonnateur de la campagne pour la défense de l'Amazonie de Greenpeace, Paulo Adario, estime que "l'absence du pouvoir de l'Etat pour arrêter les illégalités et les destructions fait que le Para présente le taux le plus élevé du pays d'assassinats liés à des conflits de terre. Il y a une guerre obscure dans la forêt pour la possession de la terre, des ressources forestières et au gain rapide à n'importe quel prix. Si ce conflit n'est pas arrêté, le Brésil va continuer à perdre des millions de kilomètres carrés de forêt amazonienne, et avec ceux-ci, la possibité d'un avenir durable". Plus de détails : Crimes en Amazonie, le poumon de la planète est en danger ; Greenpeace : forêts anciennes : agir localement ; La déforestation de la forêt brésilienne ; L'Amazonie, un paradis à protéger ; Les héritiers de Chico Mendes protestent contre la destruction de l’Amazonie ; Amazonie : les coupes illégales de bois continuent ; L'Amazonie : Un paysage forestier ? Un paysage naturel ?

Jeudi 6 novembre 2003 : Juan Miguel Petit, rapporteur spécial de la Commission des droits de l'Homme des Nations unies sur la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants, est arrivé lundi dans la capitale pour effectuer une mission de 15 jours dans le pays. Il doit s'entretenir avec les autorités pour faire la lumière sur la vente d'enfants, la prostitution et la pornographie enfantile. L'exploitation sexuelle des enfants prend des proportions alarmantes dans ce pays. Selon des études menées jusqu'à présent, le Brésil occupe la seconde place après la Thaïlande dans le classement des nations les plus gravement affectées par la prostitution des mineurs. Le gouvernement estime qu'il existe plus de 240 trafics de femmes et d'enfants au Brésil. Selon les organisations de défense des enfants, 1 enfant est victime d'abus sexuels toutes les 7 heures. La prostitution des mineurs qui ne touchait jusque là que le nord s'est étendu à tout le pays. Le président Lula da Silva a décidé de faire de la lutte contre la prostitution des mineurs une priorité. Juan Miguel Petit est le deuxième envoyé de l'ONU à venir enquêter sur les violations des droits de l'Homme au Brésil. En août, Asma Jahangir avait dénoncé la brutalité de la police, qui recourt notamment à la torture et au meurtre. (Voir notre édition du 12 septembre). Plus de détails : Où retrouve-t-on l'exploitation sexuelle des enfants ? ; L'UNICEF demande l'élimination de l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales ; L'exploitation des enfants dans la prostitution et la pornographie (format pdf).

Mardi 11 novembre 2003 :7 détenus du pénitencier d'Etat de Sao Paulo sont morts asphyxiés après avoir tenté de s'évader avec 87 autres prisonniers par les égoûts. 6 autres sont considérés comme morts. Ils se seraient perdus dans les canalisations. 13 autres prisonniers ont été rattrapés par la police.
 
Vendredi 12 décembre 2003 : Le ministre de la Santé, M. Humberto Costa, a condamné la position de l'Eglise catholique, qui refuse d'admettre que les préservatifs sont efficaces pour la prévention du sida, déclarant qu'une telle position pouvait conduire à "un crime contre l'humanité". Fin novembre, l'archidiocèse de Rio de Janeiro avait saisi la justice locale pour empêcher la diffusion d'un clip vidéo, réalisé par une ONG de lutte contre le sida, dont le slogan était "Commettre un péché, c'est de ne pas mettre un préservatif".

Samedi 13 décembre 2003 : Le Sénat a adopté deux projets de loi fort controversés, mais jugés "indispensables pour la relance de la croissance" par le président Lula da Silva : le projet de réforme des retraites et celui de la réforme fiscale. 4 députés et une sénatrice du Parti Travailliste (PT, gauche au pouvoir) qui ont voté contre ces réformes, sont menacés d'expulsion. Ils ont été qualifiés de "rebelles" du PT.





Retour Brésil

Retour sommaire



 


QUOTIDIEN
INDEPENDANT

( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS D'UTILISATION



> Retour à l'index ?
> Fil info par email ?
> Fil info sur votre site ?
> Rechercher sur ce site ?

HIER PASSIF ?
AUJOURD'HUI ACTIF !
DEVENEZ CORRESPONDANT
de PRESSE (bénévole)
Vous disposerez
librement
de votre page Internet...
Voir conditions
d'obtention
de la carte :
ICI

- Publicité -




 
Rappel : ces deux signes «» placés en bas de chaque page vous permettent de naviguer d'un numéro à un autre.